« L’Esprit Absorbant accueille tout, espère en tout, il accepte la pauvreté comme la richesse, il accepte la foi, les préjugés et les coutumes de son milieu : tout est incarné en lui. C’est cela qu’est l’Enfant ! » 1

« Le monde découvert par Colomb était un monde extérieur, celui que Montessori découvre c’est le monde intérieur de l’enfant. » 2

« La longue période de passivité et d’incapacité est vraiment exclusive à l’homme » 3

 « Sans effort, simplement « en vivant » l’individu absorbe dans l’environnement une réalité complexe de la culture telle que le langage » 4

« Nous pourrions dire que nous, nous acquérons les connaissances avec notre intelligence, alors que l’enfant les absorbe avec sa vie psychique. Rien qu’en continuant à vivre, il apprend à parler le langage de sa race (terme qui équivaudrait à ethnie ou encore communauté dans notre langage actuel). C’est une espèce de chimie mentale qui s’opère en lui. « Nous, nous sommes comme des récipients dans lesquels se déversent les impressions : l’eau reste distincte du verre. Au contraire, l’enfant subit une véritable transformation : non seulement les impressions pénètrent dans son esprit, mais elles s’incarnent en lui. » 5 

« l’homme est l’auteur de son propre perfectionnement » 6

« l’ouvrier de sa propre chair mentale » 7

« J’ai entendu un jour Gandhi dire : je pourrais approuver et suivre de nombreuses coutumes des peuples d’Occident, mais jamais je ne pourrais supprimer en moi la vénération de la vache. » 8

« Il absorbe tout, et ce tout s’incarne dans l’homme. L’enfant réalise l’incarnation pour devenir égal aux autres hommes, pour s’adapter à vivre avec eux. »9

« Nous avons atteint un secret psychique d’importance vitale pour l’humanité : celui de l’adaptation » 10

« L’Enfant réalise cette adaptation et l’adulte sera ainsi préparé, donc adapté à son pays, incliné à l’aimer, à en percevoir le charme, au point de ne trouver ailleurs ni bonheur ni paix »11.

« Il nous faut la distinguer de l’adaptation de l’adulte. La possibilité d’adaptation biologique du petit enfant c’est celle qui fait du lieu où il est né celui où il désire vivre ». 12

« Les individus nouveaux qui viennent au monde ont une puissance psychique constructrice ; c’est cette puissance qui produit l’adaptation au milieu dans l’état où l’individu le trouve. C’est la fonction biologique de l’enfant et c’est elle qui assure notre progrès social. » 13

« parce qu’il n’y a pas encore d’unité dans la personnalité »14

« Le petit enfant n’acquiert pas seulement, au cours de son développement, les facultés humaines -force, intelligence, langage- ; en même temps il adapte aux conditions du milieu l’être qu’il est en train de construire, grâce à la vertu de sa forme psychique particulière, puisque celle-ci est différente de la nôtre»15.

« forme spéciale de mémoire vitale par laquelle il ne se souvient pas consciemment, mais fixe l’image même dans sa propre vie »16.

« On pourrait reconnaître dans l’esprit de l’enfant de quatre ans une phase de développement psychique au cours de laquelle la Mnémé se tient juste sur le seuil de sa mémoire consciente, jusqu’à se confondre presque avec elle »17

« La mère n’enseigne pas le langage à son petit mais le langage se développe naturellement, en tant que création spontanée (…) La langue peut être compliquée, comporter beaucoup d’ exceptions aux règles, l’enfant qui l’absorbe, l’absorbe intégralement.»18.

« esprit inconscient ne rencontre pas les diverses difficultés que nous, adultes, éprouvons pour apprendre une langue compliquée et même une langue très simple (…) Ce genre d’acquisition ne peut être comparé aux efforts de mémorisation que nous devons faire et il n’est pas soumis à la fragilité de notre mémoire qui laisse facilement s’échapper ses acquis volatils »19.

« que l’Homme soit un animal politique à un plus haut degré qu’une abeille quelconque ou tout autre animal vivant à l’état grégaire, cela est évident. La nature, en effet, selon nous, ne fait rien en vain ; et l’homme seul de tous les animaux possède la parole » (…) C’est ainsi qu’il entre en communauté et « engendre famille et cité.»20.

la philosophie du mouvement.”21

« À trois ans, c’est comme si la vie recommençait, parce que la conscience se manifeste, pleine et lucide »22.

« Les enfants construisent leur caractère en développant les qualités que nous admirons en eux. Ces qualités surgissent (…) de l’exercice individuel, long et gradué, auquel ils se livrent de trois à six ans. »23.

« Ce sont les masses (…) qui manquent totalement de préparation à la vie sociale de notre civilisation. Le problème est, par conséquent, d’éduquer les masses, de reconstruire les caractères des individus, de recueillir les trésors cachés en chacun d’eux, et d’en développer les valeurs. »24.

« Il peut progresser et il est naturel que l’homme sente cette poussée vers le progrès »25.

« Quand il n’y a pas de caractère, c’est la force propulsive de la vie qui manque»26.

« L’organisme mental est pour nous une unité dynamique, qui transforme sa structure à travers ses expériences actives conduites dans le milieu, guidées par une énergie dite horme dont les nébuleuses sont les voies ou degrés différenciés et spécialisés. »27.

« La manifestation explose après deux ans et l’on retrouve, bien à leur place, les particularités des sons, des préfixes et des suffixes des noms, des déclinaisons, de la conjugaison des verbes et de la construction syntaxique.» . 28

« Le mieux est de donner à l’enfant la possibilité d’imiter les adultes de sa famille et de sa communauté, en lui fournissant des objets adaptés à sa force et à ses possibilités, et un milieu dans lequel il puisse se mouvoir, parler et se diriger vers une activité constructive et intelligente.»29

« La période comprise entre 3 et 6 ans est une période de perfectionnement constructif (…) Cette possibilité d’absorption vient favoriser l’enrichissement des acquisitions, grâce à une expérience active. Ce ne sont plus seulement les sens, mais c’est la main qui devient l’organe de préhension pour l’intelligence. Alors qu’auparavant le petit enfant absorbait le monde rien qu’en regardant autour de lui, (…) il montre maintenant un désir irrésistible de toucher à tout (…) s’activant sans cesse avec ses mains. Son intelligence ne se développe plus seulement par le fait de vivre : il a besoin que son milieu lui offre des motifs d’activité, puisque des développements psychiques doivent se succéder pendant cette période de formation. » 30

« L’enfant qui s’incarne est un embryon spirituel qui doit vivre, par lui-même, dans l’environnement. Mais à l’instar de l’embryon maternel, cet embryon spirituel doit être protégé, par un environnement extérieur animé, chaud d’amour, riche en nourriture, où tout l’accueille et rien ne l’entrave »  31

« Notre attitude à son égard doit être aussi douce que possible, dépourvue de toute violence, nous devons y veiller. » 32.

« La préparation à l’éducation est une étude de soi-même ; et la préparation d’un être qui se destine à aider la vie implique beaucoup plus qu’une simple préparation intellectuelle. C’est une préparation spirituelle »33.

« Il (l’enfant) peut avec ses possibilités transformer l’humanité aussi bien qu’il la construit. Il nous apporte une grande espérance et une vision nouvelle. » 34

« Dans ma carrière de spécialiste en neurosciences de développement de l’enfant, je n’ai jamais vu un environnement aussi adapté au développement de l’enfant. Je ne vois pas comment quiconque pourrait souhaiter une éducation différente pour ses enfants. Maria Montessori a tellement anticipé la recherche des neurosciences dans le fonctionnement du cerveau qu’elle était en avance de plusieurs décennies. Et je crois qu’aujourd’hui encore les neurosciences ont quelque chose à apprendre de son travail. » Steve J Hughes (university of Minesotta). 

1 Maria Montessori, L’Esprit Absorbant de l’Enfant, Chapitre « L’Enfant source de l’amour » p238

2 E.M. Standing, Maria Montessori sa vie, son œuvre p25

3 Maria Montessori, La Formation de l’homme p81

4 Maria Montessori, La formation de l’homme p 92.

5 Maria Montessori, L’Esprit Absorbant de l’enfant, chapitre « l’esprit absorbant » p26

6 Maria Montessori, L’Esprit Absorbant de l’enfant, chapitre « l’esprit absorbant »

7 Maria Montessori, L’Esprit Absorbant, chapitre l’Esprit absorbant p26.

8 Maria Montessori, La Formation de l’Homme p93.

9 Maria Montessori, L’Esprit Absorbant, chapitre l’enfant source de l’amour p 237

10 Maria Montessori, La Formation de l’homme p 93.

11 Maria Montessori, l’Esprit Absorbant de l’enfant, chapitre VI l’embryon spirituel p 52

12 Maria Montessori, L’Esprit absorbant p52

13 Maria Montessori, l’esprit absorbant p153.

14 Maria Montessori, L’esprit absorbant de l’enfant, p.133

15 Maria Montessori, L’esprit absorbant de l’enfant, p.51

16 Maria Montessori, L’esprit absorbant de l’enfant, p.53

17 Maria Montessori, La formation de l’homme, p.42

18 Maria Montessori, L’esprit absorbant de l’enfant, p.92

19 Maria Montessori, La formation de l’homme, p.90

20 Aristote, La politique

21 Maria Montessori, L’esprit absorbant de l’enfant, p.119

22 Maria Montessori, L’esprit absorbant de l’enfant, p.133.

23 Maria Montessori, L’esprit absorbant de l’enfant, p.168.

24 Maria Montessori, L’esprit absorbant de l’enfant, p.195.

25 Maria Montessori, L’esprit absorbant de l’enfant, p.169.

26 Maria Montessori, L’esprit absorbant de l’enfant, p.168.

27 Maria Montessori, L’Esprit Absorbant, Chapitre 6 l’Embryon Spirituel p 67

28 Maria Montessori, la formation de l’homme, p.92

29 Maria Montessori, L’esprit absorbant de l’enfant, p.136

30 Maria Montessori, L’Esprit Absorbant p135

31 Maria Montessori, L’Enfant dans la famille, chapitre l’embryon spirituel p34

32 Maria Montessori, L’Esprit absorbant p 108

33 

34 Maria Montessori, L’Esprit absorbant p55