« C’était vraiment là le plus grand objet de surprise que l’on trouvait chez nos enfants ; celui qui donnait le plus à réfléchir, qui semblait contenir quelque chose de mystérieux : l’ordre et la discipline unis si étroitement qu’ils engendraient la liberté »1
« Pour qu’il y ait liberté, il faut qu’il y ait un univers où il y ait des déterminismes, des constances, des régularités, sur quoi l’action puisse s’appuyer, mais il faut qu’il y ait aussi des potentialités de jeu, des aléas, des incertitudes, pour que l’action puisse se déployer. La liberté suppose donc déterminisme et aléas. Mais ce sont les toutes premières conditions externes de la liberté. » ….« Pour qu’il y ait liberté, il faut qu’il y ait aussi des conditions internes fondamentales : un appareil neuro-cérébral capable de se représenter une situation, d’élaborer des hypothèses, et capable d’élaborer des stratégies. Enfin, il faut qu’il y ait possibilité de choix, c’est-à-dire les conditions extérieures qui permettent le choix, et les conditions intérieures qui permettent de le concevoir. »2
-« Du choix libre au libre choix » : « Le libre choix est l’activité la plus élevée : seul, l’enfant qui connaît ce dont il a besoin pour exercer et développer sa vie spirituelle, peut, en vérité, choisir librement. On ne peut parler de libre choix quand chaque objet extérieur appelle également l’enfant et que, manquant de puissance de volonté, il répond à chaque appel et passe continuellement d’un objet à l’autre… »3
« Ainsi le problème était résolu ; pour obtenir la discipline, donner la liberté. Il n’est pas nécessaire que l’adulte soit un guide ou un mentor pour lui apprendre à se conduire mais qu’il donne à l’enfant les occasions de travail qui jusqu’ici lui ont été refusées »4
« la liberté de l’enfant consistait à lui donner les moyens de se construire une personnalité »5
« la concentration est l’éveil du sens social »6
« Au cours de la manipulation il peut corriger ses propres erreurs, cheminant vers l’indépendance d’action et de pensée. »7
« Notre expérience nous a montré que si l’enfant et l’adolescent n’ont pas la chance de s’engager dans une véritable vie sociale, ils ne développent pas leur sens moral ni leur sens de la discipline. »8
« Avant que l’attention et la concentration se réalisent, il faut que la maîtresse se réprime elle-même, afin que l’esprit de l’enfant soit libre de s’épancher et de s’exprimer : l’importance de son devoir sera de ne pas interrompre l’effort. »9
– « Montrer la voie de la perfection, en apportant les moyens et en écartant les obstacles, à commencer par ceux qu’elle représente, car elle peut être un grand obstacle »10.
« C’est le point de départ de l’éducation. Si la maîtresse ne sait pas distinguer la pure impulsion de l’énergie spontanée naissant dans un esprit en paix, son rôle sera stérile…Lorsque la maîtresse a acquis ce pouvoir de discrimination, elle peut devenir une observatrice et un guide. »11
« Le grand art consiste à savoir quand intervenir, quand ne pas intervenir. La règle générale est de ne pas intervenir tant que l’enfant est engagé dans une activité spontanée, ordonnée et créatrice. Il faut respecter le « travail » de l’enfant ; néanmoins il ne faut pas avoir de scrupules à … »12
« Ne craignez pas de détruire le mal ; il n’y a que le bien qu’il faut craindre de détruire… Elle (parlant de la maîtresse) connaît les symptômes fondamentaux et les remèdes évidents, la théorie du traitement ; à elle à faire le reste. »13 .
« L’homme naît quand son âme prend conscience, se fixe, s’oriente, choisit. »14
1 Maria Montessori, l’enfant p 126
2Edgar Morin Science avec Conscience, chapitre : Peut-on concevoir une science de l’autonomie p 199
3 Maria Montessori, L’Esprit Absorbant de l’enfant, chapitre la maitresse montessorienne et la discipline p220 et 221 (7ème et 8ème page)
4 Maria Montessori, l’éducation pour un monde nouveau, p128
5 Maria Montessori, Les étapes de l’éducation, p39
6 Maria Montessori, L’Esprit Absorbant de l’enfant p222 (chapitre : la maitresse montessorienne et la discipline 9ème page)
7 Patricia Spinelli, Un autre regard sur l’enfant, chapitre « aux sources d’une révolution » p 31
8 Maria Montessori, l’éducation et la paix, chapitre éduquer pour la paix, conférence du 22 mai 1937, 5ème page
9 Maria Montessori, l’Esprit Absorbant de l’enfant, p221 la maîtresse montessorienne et la discipline
10 Maria Montessori, L’esprit Absorbant de l’enfant, chapitre la maitresse montessorienne et la discipline p 214 et 215 (1ère et 2ème page)
11Maria Montessori, L’esprit Absorbant de l’enfant, chapitre la maitresse montessorienne et la discipline p 214 et 215 ( 2ème page)
12 E.M Standing, Maria Montessori, sa via, son œuvre p 294
13 Maria Montessori, L’Esprit Absorbant de l’Enfant : chapitre :la Maîtresse montessorienne et la discipline
p 218
14 Maria Montessori, L’Esprit Absorbant de l’Enfant, chapitre la maitresse montessorienne et la discipline p221 (7ème page)